2.1.4 Constante de grandeur

Le phénomène de la « Constante de grandeur » est décrit pour la première fois par Descartes en 1637, est un processus d’ajustement visuel qui compense les changements de grandeur de l’image rétinienne.

Physiquement, la taille de l’image que donne un sujet sur la rétine varie en fonction inverse de la distance.
Pourtant, un cube à 3 mètres nous paraît de même grandeur qu’à 50cm (et non 6x plus petit en diamètre ou 36x en surface). C’est que le cerveau compense l’image rétinienne par rapport à l’information de distance.

De même, lorsqu’on regarde nos mains en tendant un bras et en pliant l’autre à mi-distance, elle nous semblent de la même taille. Par contre, si on fait en sorte que la main rapprochée occulte en partie la main éloignée, elles paraîtront de taille très différente. L’occlusion met en défaut l’ajustement de la constance, nous montrant ce que serait la perception sans ce dernier. Le processus de constance ne dépend pas de la connaissance de la taille des objets.

Maffei et Fiorentini ont expérimenté ce phénomène par rapport à la taille des écrans. En effet, un écran de TV vu de loin ou de près sera toujours perçu comme étant petit tandis qu’un écran de cinéma sera toujours perçu comme étant grand, même dans le cas où le champ visuel qu’il couvre est plus réduit que celui d’une TV (si on est au fond de la salle par exemple). Ce paramètre est important dans le cas d’une recherche d’immersion lors d’une projection d’un film en relief.